La face cachée des énergies vertes

Documentaire : La face cachée des énergies vertes de Jean-Louis Perez et Guillaume Pitron

La face cachée des énergies vertes (ARTE) Diffusion sur ARTE le mardi 24 novembre à 20:50

Sur YouTube : https://www.youtube.com/watch?v=bAAZ1aB8-UA

Comment lutter contre les menaces du réchauffement climatique ?

Comment prendre en compte les alertes des scientifiques et les rapports du GIEC qui en décrivent les conséquences de plus en plus violentes sur notre planète ?
Comment réduire la production des gaz à effets de serre que génèrent nos activités humaines ?

Depuis la COP21 en 2015, l’avenir semble être aux « technologies vertes »!
C’est même devenu une mode aux effets pervers et hypocrites que dénoncent Jean-Louis Perez et Guillaume Pitron dans ce documentaire édifiant.
Puisqu’il faut respecter chaque année des objectifs contraignants de réductions de CO2 (on vise la neutralité arbone en 2050), les industriels de l’énergie et du secteur automobile prétendent se réinventer avec un nouveau marché de masse à « zéro émission », vantant les mérites d’une technologie miracle libérée des énergies fossiles et censée préserver l’environnement.
Panneaux solaires, éoliennes et voitures électriques ont désormais le vent en poupe et sont devenus les symboles d’un monde plus «propre» et «responsable» pour les consommateurs européens.

Des arguments marketing trompeurs.
Derrière ces arguments marketing trompeurs se cache une réalité plus sombre et complexe.
Pour produire des batteries électriques, comme des objets numériques,nous avons besoin d’extraire des métaux et des terres rares (cobalt, graphite,lithium, nickel, Zirconium, étain...) en quantité importante, n’hésitant pas à «sacrifier » l’équilibre environnemental de vastes zones de la planète.

De la Chine au Chili, en passant par l’Afrique ou la Bolivie, ce documentaire pointe les méfaits d’un système extractiviste qui creuse sans relâche, déverse juste à côté lesrésidus engendrés, dévaste les nappes phréatiques, sature l’air et l’eau de métaux lourds, rend infertiles les terres agricoles...
Sans compter les dommages engendrés sur la santé humaine (cancers).

Et puis, comble de l’absurdité, nombres de ces mines utilisent pour cela de l’électricité carbonée (produite parles centrales à charbon de ces pays) ainsi que du pétrole pour le fonctionnementdes machines et le transport.
Avec notre demande croissante d’énergies vertes, cette enquête montre que nous délocalisons une pollution environnementale qui n’est pas exempte d’émissions de CO2 si l’on prend en compte tout le cycle de vie de produits au recyclage encore inexistant et que nous risquons rapidement de remplacer notre actuelle dépendance au pétrole (des Pays du Golfe) par une addiction à d’autres matières premières indispensables qui font déjà l’objet d’un enjeu stratégique (la Chine détient près du tiers des réserves mondiales connues des terres rares).

Au lieu de baser la transition énergétique sur une indispensable sobriété, depromouvoir la réduction de notre consommation d’énergie et de penser les limites de nos ressources naturelles ce qui nécessite une vrai révolution de nos consciences et de nos modes de vie, le greenwashing politique et industriel nous promet un nouvel et illusoire el dorado économique dans un monde globalisé pour lequel le mot d’ordre reste encore et toujours la croissance...

Sophie Esposito


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